La Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) lance un appel ce dimanche : « il manque 15 000 pharmaciens ». La faute, selon elle, aux actes médicaux supplémentaires qui incombent aux officines, aux manques d’étudiants et de jeunes qui sont orientés vers le métier.
Il manque 10 % des effectifs. Nous sommes en capacité de recruter 15 000 pharmaciens », a lancé, dimanche 23 octobre, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)
15 000 postes sont vacants sur les 20 000 pharmacies de France. Les besoins ont été accrus depuis l’épidémie de covid avec des missions supplémentaires comme la vaccination ou le dépistage. Les gérants ont de plus en plus de mal à recruter des salariés diplômés y compris des pharmaciens. Les étudiants boudent la discipline, à la rentrée 2022, 1100 places étaient vacantes sur les bancs de l’université en filière pharmacie. Une « catastrophe », déplore Philippe Besset. La baisse du nombre d’étudiants en pharmacie s’explique aussi par le parcours très sélectif et long – six années – qui attend les candidats.
C’est sans doute ce qui explique que de plus en plus de pharmacies ont du mal à trouver repreneur, en particulier dans les zones rurales. En dix ans, plus de 1 740 officines ont disparu sur les quelque 20 000 qui maillent le territoire national. Un phénomène qui risque de s’aggraver avec le départ à la retraite prévisible de près de 5 000 pharmaciens au cours des prochaines années.
Lire l’article : https://www.la-croix.com/France/officines-penurie-pharmaciens-2022-10-23-1201239058