Actualités de la pharmacieÉpidémie de rougeole en Ardèche : une situation préoccupante

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La ville de Guilherand-Granges, située en Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes, fait face à une inquiétante épidémie de rougeole. Au sein de plusieurs établissements scolaires de la région, pas moins de 61 cas de rougeole ont été recensés, avec la particularité que 74 % des personnes infectées étaient pourtant vaccinées. Cette situation a incité l’Agence Régionale de Santé (ARS) à organiser deux sessions de vaccination contre cette maladie.

Il est important de noter que la rougeole avait quasiment disparu l’année précédente, avec seulement 15 cas signalés dans l’ensemble du pays en 2022 et 16 cas en 2021. Cependant, entre le 19 septembre et le 20 octobre de cette année, 61 cas de rougeole ont été confirmés, principalement au collège Charles de Gaulle de Guilherand-Granges et dans trois écoles primaires de la région. Parmi ces 61 cas, 56 concernent des enfants, dont deux ont dû être hospitalisés avant de retourner chez eux.

L’ampleur de cette épidémie, dans une commune comptant 11 000 habitants, a pris de court les autorités. Selon l’enquête de l’ARS, le taux de vaccination complète (deux doses) au collège était de 95 %, supérieur à la moyenne régionale, qui atteignait 85 % pour la première dose et 75 % pour la deuxième. Il est également surprenant de constater que 74 % des personnes infectées étaient vaccinées contre la rougeole, alors que le vaccin devrait normalement offrir une protection de plus de 95 %. Les individus vaccinés sont en général peu touchés par la maladie, comptant normalement entre 5 et 25 % des cas.

Pour endiguer la propagation de cette épidémie, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place deux sessions de vaccination. La première a eu lieu le lundi 23 octobre au service de pédiatrie du Centre Hospitalier de Valence, tandis que la seconde s’est déroulée le mercredi au pôle de santé Lônes de Guilherand-Granges. L’ARS a également rappelé que les vaccinations peuvent être effectuées toute l’année dans les pharmacies, les centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) ainsi que les cabinets de médecins.

Face à la grande contagiosité de la rougeole, l’ARS rappelle que la maladie est à déclaration obligatoire. Par conséquent, les professionnels de la santé sont tenus de signaler les cas à l’ARS, qui se chargera de mettre en place un système de suivi des contacts. Cette démarche vise à identifier les personnes ayant été en contact avec les élèves infectés et à les sensibiliser aux mesures de prévention, comme les gestes barrières et les symptômes à surveiller. De plus, le suivi des contacts permet de vérifier leur statut vaccinal, de les vacciner si nécessaire, et d’informer les personnes vulnérables de leur entourage proche, car elles peuvent bénéficier d’un traitement préventif.

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