Dans l’océan des dangers que représente la désinformation en matière de santé, une menace particulièrement préoccupante se dessine : la possibilité que des médecins et scientifiques s’autocensurent par crainte de représailles. Ce risque s’accompagne du danger supplémentaire que certaines fake news conduisent des patients à rejeter des traitements vitaux ou à opter pour des thérapies non prouvées, mettant ainsi leur vie en péril.
Dans une tribune récente, des représentants éminents du domaine de la santé, dont Mathieu Molimard, président honoraire du Collège national de pharmacologie médicale, Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, et Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre, ont exprimé une fois de plus leur inquiétude face aux dangers des fausses informations en santé. Les signataires ont souligné leur soutien inébranlable envers les professionnels de la santé qui s’efforcent de fournir au public des informations claires et objectives basées sur des données scientifiques.
Dénonçant plusieurs affirmations non étayées scientifiquement récemment diffusées sur les vaccins anti-Covid, le collectif a exprimé son mécontentement face à ceux qui exploitent la crédulité d’une partie de la population, mettant ainsi en péril la santé publique. Confrontés à ces dérives, les auteurs de la tribune estiment qu’il est plus que jamais nécessaire de soutenir la législation en cours de révision à l’Assemblée Nationale, en particulier en introduisant des sanctions pour ceux qui encouragent l’abandon ou le dénigrement de traitements médicaux reconnus. Ils appellent également à l’instauration d’une régulation plus stricte des réseaux d’information afin de protéger les citoyens.
En conclusion de leur tribune, les professionnels de la santé lancent un appel fort : « Il est temps de choisir le camp de la santé et de s’opposer résolument à toute forme d’obscurantisme. »