Une avancée significative après une grève massive
Suite à une grève massive des pharmaciens à la fin du mois de mai, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a annoncé, le 7 juin 2024, avoir conclu un accord majeur avec l’Assurance maladie. Cet accord marque une étape importante pour les pharmaciens français, incluant des revalorisations d’honoraires et des subventions destinées aux officines en difficulté.
Détails de l’accord : revalorisations et subventions
L’accord signé avec l’Assurance maladie prévoit des revalorisations des honoraires de dispensation, de garde et d’astreinte, qui entreront en vigueur dès cette année et se poursuivront l’année prochaine. Ces mesures sont cruciales pour améliorer les conditions financières des pharmaciens. En outre, une subvention pouvant atteindre 20 000 euros sera accordée aux pharmacies rencontrant des difficultés économiques, bien que la FSPF ait précisé que cette mesure n’assure pas totalement l’avenir des officines.
Objectif : sécuriser les pharmacies et renforcer le maillage territorial
L’Assurance maladie s’est réjouie de cet accord, soulignant qu’il renforcera le maillage territorial des pharmacies, particulièrement dans les zones fragiles. Cela garantit un accès continu aux services pharmaceutiques pour les populations locales. De plus, l’accord soutient de nouvelles missions de santé publique, telles que l’utilisation de tests rapides pour diverses maladies et la promotion des médicaments biosimilaires, qui sont des alternatives économiques aux médicaments biologiques.
Une renégociation prévue pour 2026
Le nouvel avenant à la convention des pharmaciens inclut une clause de renégociation pour mi-2026, afin d’assurer que les ressources des officines restent adéquates et en phase avec l’évolution du secteur. De plus, un nouvel arrêté permettra aux pharmaciens de négocier le prix d’achat des biosimilaires, une mesure destinée à améliorer leur rentabilité et à soutenir financièrement les officines.
Réactions mitigées : le refus de l’Uspo
Malgré les avancées, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) a refusé de signer l’accord en l’état actuel. Leur principal point de désaccord concerne la rémunération pour la substitution des biosimilaires. Pierre-Olivier Variot, président de l’Uspo, plaide pour une augmentation des honoraires des pharmaciens d’au moins 20%, soulignant que les pharmaciens voient quatre fois plus de patients que les médecins. Cette demande reflète les préoccupations des pharmaciens quant à la reconnaissance et à la valorisation de leur travail au quotidien.
Négociations en cours
Les négociations, qui ont débuté fin 2023, sont toujours en cours. Il reste une possibilité pour l’Uspo de signer l’accord ultérieurement, si le gouvernement répond favorablement à leurs demandes. La poursuite des discussions montre que, bien que des progrès aient été réalisés, des ajustements sont encore nécessaires pour satisfaire toutes les parties impliquées.
En conclusion, cet accord entre la FSPF et l’Assurance maladie représente un pas en avant significatif pour les pharmaciens français. Cependant, les réactions mitigées et les demandes en cours de l’Uspo indiquent que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre un consensus global et durable dans le secteur pharmaceutique.