Actualités de la pharmacieCovid-19VaccinVaccinationLa course aux vaccins contre le coronavirus

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La covid-19 fait désormais partie de notre quotidien et par extension, la volonté exacerbée de trouver au plus vite un vaccin. De nombreux laboratoires se sont engagés dans la recherche d’une solution mais depuis le 9 novembre 2020 et l’annonce de l’américain Pfizer associé à l’allemand BioNtech qui annoncent être sur le point de sortir un vaccin efficace à 90%, les choses ont l’air de se précipiter.

Le 15 novembre, olivier Bogillot, président de Sanofi France, a annoncé sur CNEW que les recherches entreprises au sein de l’institut Pasteur pourraient aboutir dès le mois de juin 2021. Ces recherches sont actuellement en phase 2 et selon les dires de son président, « les résultats qui seront rendus publics dès le mois de décembre, ne seraient pas négatifs »

Dernier en date, le laboratoire amériacain Moderna a annoncé le 16 novembre que son vaccin, qui se trouve en phase 3, serait efficace à 94,5%

 

Hela KETATNI, biologiste, nous rappelle que nous parlons dans la plupart des cas, d’un vaccin ARN et que celui-ci nécessite d’être conservé à une température très basse (moins 80 degrés) et que le respect de la chaîne du froid est fondamental.

Dans le même esprit, Olivier Véran, a précisé avoir déjà acheté « 50 supercongélateurs » qui seront entreposés dans des endroits sécurisés. Ces derniers éléments nous laisse supposer que nous sommes proches d’une solution dans ce domaine.

 

Les différents vaccins : 

  • Le vaccin Sanofi-GSK 

Un vaccin est développé par Sanofi et GSK, pour une production en Europe et notamment en France. « La combinaison d’un antigène protéique (apporté par Sanofi) et d’un adjuvant (dont GSK a la maîtrise). Il consiste en l’ajout d’un adjuvant à certains vaccins pour renforcer la réponse immunitaire.  Sanofi a annoncé le 3 septembre que ce candidat-vaccin était en phase I/II de test, une demande d’homologation devrait être présentée dans le courant du premier semestre de 2021.

  • Le vaccin de Pfizer et BioNTech

Le 9 novembre, après 10 mois de travaux, le laboratoire américain Pfizer associé au laboratoire allemand BioNTech annoncent avoir mis au point un vaccin efficace à 90% contre le coronavirus, selon les premiers résultats en phase 3. Le vaccin mis au point par Pfizer et BioNTech est un vaccin dit « à ARN messager (ARNm) du Sars-CoV-2 ». Selon les premières analyses, la protection de ce vaccin est obtenue 28 jours après le début de la vaccination, qui consiste en un schéma à 2 doses.  Les deux laboratoires ont déclaré qu’ils prévoyaient de fournir jusqu’à 50 millions de doses de vaccins dans le monde et jusqu’à 1,3 milliard de doses au final. Il faudra bien évidement attendre le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour que ce vaccin puisse être commercialiser en France.

  • Le vaccin Moderna aux Etats-Unis

Le vaccin du laboratoire américain Moderna est, comme celui de Pfizer, un vaccin ARN messager. Il ne consiste donc pas à inoculer le virus mais une part du code génétique du virus. La dernière phase de son essai clinique (phase 3) a débuté le 27 juillet. Après avoir déclenché des anticorps contre le coronavirus chez les 45 participants suivis dans la première phase de l’essai, il s’est montré efficace à 94,5% dans les premiers résultats de la phase 3 menés sur 30 000 personnes dont 42% à haut risque de forme grave de Covid-19.

D’ici fin 2020, la société s’attend à avoir environ 20 millions de doses de son vaccin « ARNm-1273 » prêtes à être expédiées aux États-Unis et estime être sur la bonne voie pour fabriquer entre 500 millions et 1 milliard de doses destinées aux marchés mondiaux, en 2021.

  • Le vaccin d’Astrazeneca

La France, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont lancé en juin l’Alliance européenne pour le vaccin contre la Covid-19. Son rôle : agir collectivement pour suivre les recherches les plus prometteuses, négocier des pré-accords avec les entreprises pharmaceutiques dans le but d’assurer la production d’un vaccin en Europe, à un prix juste. Cette alliance a signé un accord le 13 juin avec le laboratoire anglais AstraZeneca pour la fourniture de 400 000 millions de doses d’un vaccin baptisé AZD1222 actuellement en test clinique par l’Université d’Oxford sur plusieurs milliers de patients au Royaume-Uni, au Brésil et aux Etats-Unis, des pays où le virus circule encore beaucoup. Les espoirs s’étaient arrêtés le 8 septembre quand le laboratoire a annoncé interrompre ses essais de phase 3 en raison de la réaction négative d’un des patients au Royaume-Uni. Ils ont pu reprendre le 12 septembre au Royaume-Uni, Brésil et en Afrique du Sud, mais pas aux Etats-Unis.

  • Spoutnik V : le vaccin russe

La Russie, elle aussi, travaille assidument à l’élaboration d’un vaccin contre la Covid-19. Son candidat actuellement en phase 3 s’appelle Spoutnik V (en référence au premier satellite artificiel de l’Histoire conçu par l’Union soviétique). Le 27 octobre, la Russie a soumis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) une demande de pré qualification de son vaccin Spoutnik V. Le 7 novembre, Vladimir Poutine a demandé à Emmanuel Macron si la Russie pouvait collaborer avec la France pour la production de leur vaccin. Le 11 novembre, la Russie a annoncé que son vaccin testé en phase 3 sur 40 000 volontaires avait obtenu une efficacité de 92%. Pour l’instant, la communauté scientifique internationale reste prudente sur les avancées de ce vaccin.

 

Workinpharma vous rappelle qu’un vaccin à plusieurs phases de développement :

  • Essai pré-clinique : Les vaccins sont d’abors étudiés en laboratoire et testés chez l’animal.
  • Essai clinique phase 1 : Fait sur quelques dizaines de volontaires (même si le vaccin est destiné au nourrisson, la 1ère administration d’un nouvel antigène a toujours lieu chez l’adulte). Observation des effets secondaires indésirables, déterminer la tolérance du vaccin, mesurer les anticorps des volontaires…
  • Essai clinique phase 2 : Sur plusieurs centaines de volontaires, dans plusieurs centres cliniques différents, sur plusieurs mois. Etoffer les connaissances : observer l’évolution des anticorps dans le sang des volontaires, étudier la réponse immunitaire, les effets secondaires, définition de la dose à administrer, doses de rappel, du calendrier.
  • Essai clinique phase 3 : Sur plusieurs milliers de volontaires. Observer si le vaccin protège contre l’infection au bout de plusieurs semaines/mois après la vaccination, déceler d’éventuels effets secondaires rares, déterminer l’efficacité du vaccin selon le profil des volontaires (âge…), sa balance bénéfice/risque..
  • Essai clinique phase 4 : Après la commercialisation du vaccin. Observer si des effets secondaires indésirables rares, graves surviennent chez des millions de personnes vaccinées. Repréciser et réadapter l’utilisation du vaccin selon les populations.

 

Pour l’heure, aucun vaccin n’a reçu son autorisation de mise sur le marché, préalable indispensable à sa distribution. Pourtant, la France se prépare d’ores et déjà à une campagne de vaccination massive. Le gouvernement est ainsi « dans les starting-blocks pour être prêt pour distribuer un vaccin contre la Covid-19» dès janvier s’il est validé, et a budgété pour cela « 1,5 milliard d’euros pour 2021 afin d’acheter une première série de vaccins ».

 

La suite au prochain épisode….

 

Lire l’article : https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-maladies/2620433-vaccin-coronavirus-covid-19-sanofi-pfizer-biontech-phase-3-france-date-moderna-composition-russie-spoutnik/

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