Le Premier ministre, Gabriel Attal, a exposé samedi soir une série de mesures visant à simplifier l’accès aux soins. Au-delà de la proposition d’une « taxe lapin », plusieurs actions sont prévues pour impacter directement la vie quotidienne des citoyens.
Début janvier, lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal, Premier ministre, avait déjà évoqué l’idée d’une « taxe lapin », une amende de 5 € pour toute personne manquant un rendez-vous médical. Cette idée a été réaffirmée samedi soir lors d’un entretien avec plusieurs médias, où le Premier ministre a dévoilé un plan pour faciliter l’accès aux soins. Outre cette mesure de dissuasion, plusieurs autres actions concrètes ont été annoncées ou détaillées, qui devraient influencer directement la vie quotidienne des patients.
Accès direct aux spécialistes
La loi Rist, qui entrera en vigueur en juin, permettra aux patients d’accéder directement aux masseurs-kinésithérapeutes, sans passer par l’étape habituelle de l’obtention d’une ordonnance de leur médecin traitant. Gabriel Attal a précisé que cette mesure serait « expérimentée » dans 13 départements.
En outre, le Premier ministre souhaite étendre cet accès direct à d’autres spécialistes. Cette annonce devrait entraîner des discussions avec les syndicats, certains d’entre eux ayant déjà exprimé des réserves quant à cette idée.
Actuellement, le parcours de soins coordonnés oblige les patients à consulter leur médecin traitant avant de prendre rendez-vous avec un spécialiste, s’ils souhaitent être remboursés. Cependant, certaines exceptions existent déjà, telles que les consultations chez les gynécologues et les sages-femmes, les ophtalmologues, les psychiatres et les neuropsychiatres (pour les patients âgés de 16 à 25 ans), ainsi que les dentistes et les stomatologues (pour les soins bucco-dentaires).
Simplification des procédures médicales courantes
Gabriel Attal a annoncé son intention de « simplifier seize procédures médicales courantes pour décharger les médecins de tâches qui pourraient être réalisées par d’autres ». Le Premier ministre prévoit ainsi d’accélérer la mise en œuvre de la loi Valletoux, adoptée en décembre dernier.
À partir du mois de juin, les pharmaciens pourront délivrer des antibiotiques pour le traitement des angines et des cystites simples sans ordonnance. Les opticiens pourront également effectuer de légères corrections sur les verres de lunettes sans nécessiter une consultation chez un ophtalmologiste.
Accessibilité à un médecin de garde en moins de 30 minutes
C’est le souhait exprimé par Matignon. Pour garantir que « chaque Français dispose toujours d’un médecin de garde à moins de 30 minutes de chez lui », le gouvernement prévoit une « aide financière » pour tout professionnel de santé acceptant d’assurer une permanence en dehors de sa zone. D’autres professionnels de santé (infirmiers, sages-femmes, dentistes) pourraient également être sollicités. L’objectif principal étant de désengorger les services d’urgence médicale.
Amélioration de la prise en charge en psychologie
Initié en avril 2022 pour faire face aux répercussions du Covid-19 et des périodes de confinement, le dispositif « Mon Soutien psy » permet une prise en charge partielle des consultations chez les psychologues par la sécurité sociale.
Gabriel Attal, qui déclare une « urgence en santé mentale pour nos jeunes », a annoncé samedi soir une révision complète du dispositif dès le mois de juin. Les psychologues bénéficieront d’une rémunération de 50 € au lieu de 30 € par consultation, avec une prise en charge de douze séances par an au lieu de huit, et il ne sera plus nécessaire de passer par son médecin traitant pour obtenir un premier rendez-vous.