L’anti-inflammatoire ibuprofène avait été pointé du doigt dès le début de l’épidémie de Covid-19. Quelques mois après le début de l’épidémie, qu’en est-il aujourd’hui de cette recommandation ?
L’alerte avait été lancée dès le 14 mars dernier par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Facteurs de risque, mesures sanitaire ou tests de dépistage, depuis son apparition, l’épidémie de Covid-19 est entourée de très nombreuses incertitudes.
Cependant, depuis cette alerte, plusieurs études ont montré que l’ibuprofène ne présentait pas de risque supplémentaire pour les patients. Des recommandations suivies puisque les ventes de cette molécule s’étaient écroulées de 80% dès la fin du mois de mars. Mais qu’en est-il vraiment ? Depuis le mois de mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté l’ibuprofène pour traiter les douleurs et les fièvres des patients atteints par la Covid-19.
Celon l’OMS, il n’y a actuellement aucune raison pour les patients prenant des AINS d’interrompre leur traitement, ce qui est particulièrement important pour les patients qui prennent des AINS pour des maladies chroniques.
Cependant, l’Agence nationale de la sécurité du médicament campe sur ses positions : « Cette recommandation d’éviter la prise d’AINS pour des symptômes précoces suspects de Covid-19 reste tout à fait d’actualité ». Par prudence, prenez du paracétamol pour traiter les symptômes précoces de Sars-Cov-2. Si ça ne suffit pas, c’est au médecin de voir s’il augmente le paracétamol, s’il donne des anti-inflammatoires ou s’il faut hospitaliser.