Trois semaines après le début de leur commercialisation en pharmacie, les autotests ne rencontrent pas vraiment leur public. Si une officine sur deux a passé commande, certaines ont du mal à écouler leurs premiers stocks.
Ces kits, vendus 6 euros l’unité en pharmacie (et 5,20 euros à partir du 15 mai) permettent de déterminer soi-même si l’on a été infecté par le coronavirus.
Selon Gilles Bonnefond, le président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine, le grand public n’a pas vraiment compris quelle était l’utilité des autotests disponibles en pharmacie depuis un peu moins d’un mois. Et les patients ont tendance à vouloir les utiliser en lieu et place des tests PCR. Les patients qui demandent des autotests ne sont pas éligibles à ces nouveaux tests. En effet, les autotests ne sont pas indiqués pour des patients contacts ou symptomatiques.
L’autotest a été mis en place pour dépister le Covid-19 chez les personnes de plus de 15 ans qui n’ont pas été en contact avec des malades et qui n’ont pas de symptômes, donc qui ne sont pas amenées à se rendre chez un médecin ou en laboratoire. Les autorités n’ont pas assez insisté sur la finalité de ces tests, il faut renforcer le message. Un rappel et une communication de la part des pouvoirs publics serait important.
Mieux comprendre les autotests et son guide d’utilisation
Un autotest COVID est un test antigénique dont le prélèvement et la lecture du résultat peuvent être réalisés seul.
Le mode de prélèvement autorisé aujourd’hui est l’auto-prélèvement nasal, qui est moins profond que le prélèvement nasopharyngé pratiqué pour les tests PCR et antigéniques classiques. Le résultat est déterminé en quinze à vingt minutes.
Les autotests peuvent être une solution pour tester plus facilement des personnes asymptomatiques, qui sans cette solution ne se feraient pas tester.
Même utilisés de manière itérative, les autotests ne viennent en aucun cas remplacer un diagnostic plus fiable, par test antigénique ou PCR. Les personnes symptomatiques et les personnes contacts doivent continuer à se faire tester par PCR ou test antigénique sur prélèvement nasopharyngé et ne doivent pas recourir à l’autotest.