Le défi « Dry January » qui consiste à faire une pause sur l’alcool jusqu’au 31 janvier a démarré vendredi. Une deuxième édition un peu spéciale après une année de pandémie où confinement et couvre-feu n’ont pas été sans incidence sur la consommation d’alcool des Français.
En mai, juste après le premier confinement, l’agence sanitaire Santé publique France avait interrogé des consommateurs d’alcool. Environ 11 % ont déclaré que leur consommation avait augmenté depuis le confinement, 24 % qu’elle avait diminué et 65 % qu’elle était restée stable.
Contrairement au Mois sans tabac (promu par les pouvoirs publics en novembre), l’objectif n’est pas d’arrêter complètement l’alcool mais de « faire une pause et regarder la place qu’il occupe dans notre vie sociale ».
Le « Défi de janvier » s’appuie sur un site internet (dryjanuary.fr), où l’on peut s’inscrire et télécharger une application baptisée Try Dry. Créée par l’association Alcohol Change, à l’origine du « Dry January »anglais, elle permet d’aider à diminuer sa consommation d’alcool, grâce à des astuces ou des notifications d’objectifs. Cette application a été traduite et est cette année disponible en français.
« Les bénéfices sur la santé sont prouvés : perte de poids, meilleur sommeil, regain d’énergie, meilleure concentration et, à terme, une consommation d’alcool mieux maîtrisée, même chez celles et ceux qui n’ont pas réussi complètement le défi », soulignent les organisateurs.
Selon des chiffres publiés début 2020 par Santé publique France et portant sur 2017, 24 % des Français de 18 à 75 ans dépassent les repères de consommation d’alcool. Avec 11,7 litres d’alcool pur par an et par personne de plus de 15 ans, la France reste parmi les pays les plus consommateurs au monde et se situe au sixième rang parmi les 34 pays de l’OCDE, selon l’agence sanitaire.