Mises en lumière depuis le début de la pandémie, les pénuries et les tensions d’approvisionnement de médicaments ont subi une forte croissance.
Une situation d’autant plus alarmante que ces pénuries concernent des médicaments dits « d’intérêt thérapeutique majeur » (MITM), « pour lesquels une interruption de traitement peut être susceptible de mettre en jeu le pronostic vital des patients ».
Les industriels renvoient vers un autre médicament, alors que, selon l’UFC « les substitutions peuvent entraîner des effets secondaires plus importants, ou nécessiter un temps d’adaptation à la nouvelle posologie, particulièrement pour les patients âgés ».
Il s’agit, par exemple, d’antibiotiques, d’anticancéreux, d’anti-parkinson ou d’anti-épileptiques. Ce sont, en général, des médicaments dits matures, dont le princeps (médicament original) a plus de 20 ans. Pour l’essentiel, ces médicaments sont substituables, fabriqués en dehors du territoire français et leur coût est généralement faible.
Workinpharma suppose que cette notion de prix a une influence sur les pénuries.
L’association regrette que les pouvoirs publics ne soient pas assez proactifs vis-à-vis de l’industrie pour empêcher ces tensions, et réclame l’obligation pour les industriels de constituer des stocks de réserve de plusieurs mois pour les médicaments les plus sensibles.