Les pharmacies seront-elles utiles pour vacciner contre la variole du singe ? Jeudi 18 août, le ministère de la santé a réuni les acteurs engagés dans une expérimentation visant à évaluer cette question.
Face à la flambée du nombre de cas de variole du singe, cinq officines avaient été retenues pour ce test, deux à Paris, une à Marseille, une à Fréjus (Var), et une à Lille. « En moyenne, ces pharmacies ont vacciné trente personnes par jour », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
De nouvelles pharmacies devraient rejoindre l’expérimentation dans les prochains jours. Cependant, comme les vaccins Covid avant eux, les doses contre la variole du singe présentent certaines contraintes de conservation et pas des moindres. « Il semble très compliqué d’acheminer le vaccin jusqu’aux officines » explique Philippe de Bresset à franceinfo, car en effet le vaccin doit être conservé à – 80 degrés dans des super-congélateurs, ce qui nécessite une logistique pointue.
De plus en plus de personnes sont désormais éligibles au vaccin : depuis le 8 juillet, les groupes les plus exposés, à savoir « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle », peuvent recevoir leur injection.
En conclusion, ce test permettra de voir si la chaîne de froid est bien respectée entre les officines et les hôpitaux qui reçoivent les doses. En effet, le vaccin anti-variole utilisé pour la vaccination contre la variole du singe doit être impérativement maintenu à très basse température (-80°C) et « ne peut se conserver que quinze jours » une fois décongelé, explique le ministère. Les vaccins, bien que mono-dose, sont conditionnés dans des boîtes de vingt doses.
« Il s’agira donc d’évaluer s’il n’y a pas de pertes de doses« , précise le ministère et s’il est pertinent d’étendre la campagne de vaccination en pharmacie.