Une pétition lancée pour sauver le maillage pharmaceutique
À la fin du mois de juillet, l’intersyndicale composée de la FSPF, l’USPO, l’UNPF, l’UDGPO et Federgy a lancé la pétition « Non aux déserts pharmaceutiques ! » sur le site « change.org ». L’initiative fait suite à la décision du gouvernement d’abaisser le plafond de remise des médicaments génériques, une mesure jugée dangereuse pour l’équilibre économique des officines. Très vite, le mouvement a trouvé un écho auprès du grand public et des professionnels de santé.
Des chiffres qui témoignent de l’ampleur du soutien
Le 12 août, la pétition en ligne a franchi le cap symbolique des 100 000 signatures. En y ajoutant les signatures papier recueillies directement dans les pharmacies, on s’approche désormais des 150 000 soutiens. Ce chiffre, bien qu’encore éloigné du record de plus de deux millions atteint par la pétition contre la loi Duplomb, reste une avancée significative et témoigne de l’inquiétude grandissante face au risque d’extension des déserts pharmaceutiques.
Un appel à poursuivre la mobilisation
L’USPO encourage les pharmaciens à continuer de faire signer la pétition, que ce soit en ligne ou sur papier. Les officines sont invitées à transmettre le nombre de signatures papier avant le 1er septembre 2025 via un formulaire dédié. L’objectif est clair : montrer un front uni pour interpeller le gouvernement et mettre en lumière l’importance vitale des pharmacies de proximité dans l’accès aux soins.
Des témoignages qui traduisent une inquiétude partagée
Sur « change.org », de nombreux citoyens expriment leur soutien et rappellent le rôle indispensable des pharmaciens. Certains, comme Soizick et David, insistent sur l’importance de préserver un service de proximité et dénoncent les nouvelles franchises médicales envisagées. D’autres, comme Corinne, rappellent que les pharmaciens contribuent activement à la sécurité des traitements, en évitant incompatibilités et erreurs médicamenteuses.
Des professionnels inquiets pour leur avenir
Les témoignages de pharmaciens et préparateurs sont marqués par la crainte de voir disparaître des officines, notamment dans les zones rurales. Nicole, préparatrice, dénonce l’impact économique désastreux qu’aurait la mesure gouvernementale sur les petites structures déjà fragilisées. Sandra, forte de 27 ans d’expérience, alerte sur la difficulté que rencontreraient les personnes âgées ou isolées si elles devaient parcourir plusieurs kilomètres pour trouver un pharmacien.
Un risque majeur pour l’accès aux soins
Selon l’USPO, une pharmacie sur trois est actuellement menacée, et environ 6 000 communes pourraient perdre leur officine. Face à cette urgence, le syndicat appelle à une journée de fermeture nationale le samedi 16 août pour sensibiliser la population et les autorités. Cette action devrait être suivie d’autres mobilisations en septembre, signe que la profession ne compte pas rester silencieuse face à ce qu’elle considère comme une atteinte grave à l’égalité d’accès aux soins.