Après des mois et des mois de communications diverses, d’interventions plus ou moins fondées, de non dits, de silences suspicieux, d’informations contradictoires, d’argent dépensé dans tous les sens, un tribunal vient de donner raison à un laboratoire.
Ça vous surprend ? Vous criez à la conspiration ? Vous pensez que les laboratoires et l’état sont de mèche ?… peut-être… mais « l’affaire du jour » n’a rien à voir avec « l’affaire du Mediator » !!
Nous parlons ici présent du médicament le plus vendu en France pour un traitement chronique et nous parlons aussi de règles à respecter : de règles d’éthique, de prescription, de délivrance, de contrôle et de communication.
On reproche aux laboratoires de ne pas tout dire, mais sait-on que ces mêmes laboratoires n’ont pas le droit de communiquer auprès du grand Public ? On reproche à ce laboratoire d’avoir changé la composition de son médicament, mais sait-on que cela a été fait en partage complet avec les autorités de santé et que l’intégralité des professionnels de santé ont été informés ? On reproche à une nouvelle formulation d’avoir provoqué des effets indésirables, mais sait-on que l’utilisation de ce médicament nécessite des contrôles très précis et c’est au médecin de trouver le bon dosage car l’équilibre dans ce domaine est très pointu ? Se rappelle-t’on que c’est un médicament et que son utilisation n’est par essence jamais anodine ? Et sait-on que certains patients demandent à leur médecin ce médicament pour maigrir ?
Voilà après des années de laisser aller, nous voilà devant nos responsabilités : un médicament est dangereux s’il n’est pas utilisé dans les bons usages. Un médicament peut-être très dangereux s’il n’est pas utilisé pour les bonnes raisons.
Un médicament n’est pas un produit de consommation normal. C’est pour cela des règles existent et que nous devons les respecter.
C’est une nouvelle fois l’histoire du médicament qui est en jeu dans toute cette histoire.
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