Le moustique tigre, porteur de maladies graves colonise la France. 51 départements sont en vigilance rouge. L’invasion continue et s’étend au nord.
Le beau temps est revenu et avec lui les moustiques tigre. Aucun département n’est épargné d’après la carte 2019.
Cette année, 51 départements sont placés en vigilance rouge (moustique tigre implanté et actif) par Vigilance Moustiques, soit 9 de plus qu’en 2018. En comptant les 15 territoires sur le point d’être colonisés, le moustique tigre est bien présent sur 70 % du pays. Alors que la colonisation de l’ensemble du territoire continue son accélération vers le nord.
Comment le reconnaître ?
Le moustique tigre n’est pas bien gros, voire plus petit qu’un moustique commun, sa taille oscillant entre 5 et 8 millimètres. Vu de plus près, on distingue qu’il est noir avec des rayures blanches sur les pattes et sur l’abdomen, d’où son surnom. S’il est si redouté, ce n’est pas à cause de ses caractéristiques, mais parce qu’il véhicule potentiellement des maladies graves, telles que la dengue, le chikungunya et dans une moindre mesure le virus Zika.
Malheureusement, les symptômes d’une piqûre de moustique-tigre sont très proches de celles d’un moustique commun.
Tout de même plus douloureuse que celle d’un moustique classique, la piqûre du moustique-tigre risque de vous démanger après coup, mais autant qu’une piqûre de moustique commun.
Les boutons sont plus gros et les rougeurs peuvent elles être parfois exacerbées. Le fait d’être piqué en pleine journée peut aussi être un indice, car ce moustique est plus actif le jour que la nuit.
Comment se protéger ?
Pour se prémunir des piqûres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prodigue plusieurs conseils faciles à mettre en œuvre :
- En zone colonisée, mieux vaut par exemple éviter les sorties non-indispensables au lever du jour et à la tombée de la nuit et porter des vêtements amples couvrant tout le corps. Dans la mesure du possible, ces derniers doivent être de couleur claire.
- Durant la nuit, il est recommandé de dormir sous la protection d’une moustiquaire, qui peut être imprégnée d’un répulsif anti-moustique ou encore dans une chambre climatisée, ou munie d’un diffuseur d’insecticide.
- Il est conseillé d’utiliser, autant que possible, des répulsifs, crème ou spray le reste du temps, l’OMS note toute de même que tous ne sont pas efficaces s’ils n’utilisent pas un des quatre principes actifs recommandés : IR3535, Icaridine, Citriodil, ou DEET.
De plus, d’après l’infectiologue, l’idéal est d’agir juste après la piqûre, et pas plus tard que 15 minutes après. « C’est la salive du moustique qui contient l’un des virus. Lors de la piqûre, ce dernier va vous mordre avec ces dents (c’est pourquoi je préfère parler de morsure que de piqûre), et sa salive va se répandre dans le derme, explique l’expert.
Mais vous avez quelques minutes avant qu’elle se diffuse dans le sang. Il faut alors agir dans les 15 minutes qui suivent la piqûre ».
Il faut donc désinfecter la zone touchée avec un antiseptique alcoolique. Le mieux pour le spécialiste est l’alcool à 70 % ou la bétadine.
La meilleure façon de lutter contre le moustique tigre est de supprimer les lieux de ponte pour empêcher qu’il ne s’implante. Voici les bons gestes à adopter :
Workinpharma vous conseille de parler et de renseigner vos patients sur les astuces et les bons gestes à adopter pour éviter les moustiques-tigre et afin qu’ils ne s’étendent pas davantage.
Lire les articles : https://www.lest-eclair.fr/id78619/article/2019-07-07/3-choses-savoir-pour-se-proteger-des-moustiques-tigres – https://www.lest-eclair.fr/id60906/article/2019-04-27/les-moustiques-tigre-envahissent-la-france