La migraine, une maladie encore mal comprise et mal prise en charge en France
La France compte environ 11 millions de personnes souffrant de migraines. À l’occasion de la journée mondiale de solidarité pour la migraine, ce vendredi 21 juin, Pfizer, en collaboration avec l’association La Voix des migraineux et l’institut de sondage OpinionWay, a révélé les résultats d’une enquête exclusive. Ce sondage, réalisé auprès de plus de 4 000 Français, explore leurs connaissances et perceptions de la migraine, son impact sur la vie sociale, familiale et professionnelle, la stigmatisation des patients, ainsi que l’accès à des professionnels de santé pour parler de la maladie.
D’après les résultats, 64 % des Français interrogés se disent concernés par des épisodes de migraine, que ce soit à titre personnel ou à travers une personne de leur entourage. Près de 70 % des sondés sont conscients que la migraine est une maladie neurologique. Toutefois, seuls un peu plus de la moitié des participants identifient les nausées et vomissements comme des symptômes cliniques de la migraine. En revanche, 80 % des répondants savent qu’une intolérance au bruit et/ou à la lumière est un symptôme courant de la migraine.
Une prise en charge insuffisante
L’enquête révèle également que la majorité des Français sont conscients que la migraine oblige les patients à restreindre leur vie sociale et familiale. Par ailleurs, 52 % pensent qu’un migraineux peut être victime de commentaires désobligeants de la part de ses collègues, en raison des crises migraineuses responsables d’absentéisme au travail. Bien que la migraine soit largement connue, plus de la moitié des personnes concernées de près ou de loin par cette maladie estiment qu’elle est mal prise en charge (53 %). Moins de 20 % des malades bénéficient d’un suivi médical approprié. De plus, environ 40 % des personnes migraineuses présentent une tolérance ou une efficacité insuffisante aux traitements actuels spécifiques de la crise.
« Du côté des patients migraineux, très peu d’employeurs comprennent les absences liées aux migraines et seuls 8 % acceptent des aménagements de travail. Aujourd’hui, la gravité de la maladie et son impact restent malheureusement sous-estimés dans notre vie quotidienne, de même que dans l’entourage familial et la sphère professionnelle. Il est urgent d’améliorer la condition des personnes souffrant de migraines », plaide Sabine Debremaeker, fondatrice et présidente de l’association de patients La Voix des migraineux.