La campagne de vaccination contre la COVID-19 s’intensifie !
Face à l’augmentation des cas de COVID-19, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a souligné l’urgence de cette campagne en déclarant : « Le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui. L’épidémie, elle est là. »
Initialement prévue en même temps que la campagne de vaccination contre la grippe à partir du 17 octobre, cette campagne ciblée s’avère nécessaire compte tenu de la situation épidémiologique actuelle.
Une vaccination ciblée sur les populations à risque
Cette campagne donnera la priorité à la vaccination des personnes les plus vulnérables, en mettant l’accent sur les individus de plus de 65 ans, les personnes fragiles ou atteintes de comorbidités, les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad, ainsi que les individus en contact étroit avec les personnes vulnérables.
Le virologue Etienne Simon-Lorière souligne l’importance de cette campagne précoce, étant donné la circulation intense du virus actuellement : « On court le risque que, parmi elles, figurent des personnes fragiles qui se retrouvent à l’hôpital. »
Les vaccins à ARN messager en première ligne
Pour cette nouvelle campagne, les vaccins à ARN messager (ARNm) seront privilégiés, offrant une réponse adaptée au variant XXB.1.5, également connu sous le nom de sous-variant d’Omicron. Ces vaccins sont considérés comme plus efficaces contre les différents variants en circulation actuellement, y compris l’EG.5.1.
L’Agence européenne des médicaments avait déjà recommandé en juin une mise à jour des vaccins pour cibler la souche XBB du virus, qui prédomine actuellement. Les vaccins monovalents Comirnaty omicron XBB.1.5 de Pfizer/BioNTech et le vaccin de Moderna, récemment autorisé, seront au cœur de cette campagne.
Les enjeux de la mise à jour des vaccins
Etienne Simon-Lorière souligne que, bien que les vaccins mis à jour permettent de mieux cibler les variants actuels, de nouveaux sous-types ont déjà émergé. Néanmoins, cette campagne vise à renforcer l’immunité d’une partie de la population et à contenir la circulation virale, réduisant ainsi les opportunités de mutation du virus.
En parallèle de la vaccination, les autorités sanitaires continuent de recommander le respect des mesures barrières, mais l’adhésion à ces mesures semble en baisse après trois ans et demi de gestion de l’épidémie.
La vaccination, associée à la prudence individuelle, représente ainsi une barrière essentielle contre la propagation du virus et l’émergence de variants imprévus.