Le moustique tigre, connu pour être un vecteur de virus tels que la dengue, le Zika et le chikungunya, a désormais établi sa présence en Normandie, devenant ainsi le dernier bastion métropolitain envahi par cet insecte. Avec l’arrivée du printemps, il est crucial de rappeler les mesures de précaution à prendre.
Dans un communiqué datant du 19 mars, l’Agence régionale de santé (ARS) Normandie a confirmé la présence du redouté moustique tigre (Aedes albopictus) en Seine-Maritime. Cette confirmation signifie que cet insecte est maintenant implanté dans toutes les régions de France métropolitaine. Toutefois, l’ARS précise qu’aucune transmission locale de maladie associée à ce moustique n’a été observée en Normandie jusqu’à présent.
La progression rapide du moustique tigre sur le territoire français est manifeste depuis 2004. En début d’année 2023, on comptait déjà 71 départements (sur 96) colonisés par Aedes albopictus. Les statistiques du ministère de la Santé pour l’année record de 2022 ont révélé l’identification de 65 cas autochtones de dengue répartis dans cinq foyers localisés en Occitanie, en PACA et en Corse.
Pour prévenir la prolifération de ces insectes nuisibles, il est essentiel d’adopter des gestes simples. L’ARS Normandie recommande notamment de supprimer tous les récipients et endroits susceptibles de retenir de l’eau stagnante. Si la vidange des récipients n’est pas possible, il est conseillé de bloquer l’accès à l’eau en installant des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie, en ajoutant du sable dans les coupelles de fleurs, en nettoyant les gouttières et les regards d’évacuation. Ces mesures sont indispensables pour prévenir ou ralentir la propagation de cet insecte.
Pour les voyageurs se rendant dans des zones où des cas de dengue, de Zika ou de chikungunya ont été signalés, il est crucial de se protéger contre les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs, en portant des vêtements longs et en utilisant des moustiquaires, à la fois pendant le voyage et au retour. En cas d’apparition de symptômes évocateurs tels que des douleurs articulaires ou musculaires, des maux de tête, des éruptions cutanées avec ou sans fièvre, ou une conjonctivite, dans les 10 jours suivant le retour, il est recommandé de consulter un médecin.
Enfin, il est important de signaler toute présence ou piqûre suspecte de moustique tigre sur le portail de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).