La pharmacie a désormais acté qu’une partie de sa rémunération serait progressivement décorrélée de la marge sur le médicament au profit d’un système de forfait.
Nous en convenons, ce paiement à la performance ne peut qu’aider aux politiques de santé publique. Par ailleurs, l’objectif visant à améliorer la qualité de prise en charge des patients à travers la prévention et le suivi des pathologies chroniques, ainsi que la réduction des coûts liés à la santé, particulièrement grâce aux génériques, ne peut qu’emporter l’adhésion de tous.
Pourtant, cette rémunération est opaque.
Le trop bon rendement de la ROSP 2017 conduit à une première baisse en 2018, l’Assurance maladie reprochant aux pharmaciens d’avoir surperformé par rapport aux objectifs de substitution… conduisant donc à les pénaliser de leur trop bon travail !
Ainsi, cette dépendance supplémentaire à l’organisme payeur devient l’outil d’une paupérisation jamais vue de la pharmacie. Alors, si l’objectif qui vise à améliorer la prise en charge des patients est indiscutable, la trop forte dépendance à la puissance publique et son bon vouloir nous conduit, avec le pharmacien, à s’insurger contre cette ROSP et son modèle. La pharmacie ne peut être systématiquement la variable d’ajustement des économies de santé. Ne lâchons pas notre mobilisation contre ce modèle inique !